CAPES de physique appliquée.
Un optocoupleur ou photocoupleur est un dispositif optoéléctronique qui transmet des informations logiques ou analogiques sous forme de signal électrique via une voie optique qui isole électriquement l'entrée de la sortie.
Une des fonctions principales est d'assurer l'isolement électrique donc de prévenir des perturbations de fonctionnement des équipements et matériels.
Un photocoupleur est constitué par l'assemblage de deux cristaux semi-conducteurs :
Le tableau ci-dessous décrit les différents dispositifs utilisés en entrée et sortie.
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Dans ce TP, on se limite aux circuits les plus courants c'est à dire les optocoupleurs à diode en entrée et phototransistor en sortie. L'application proposée simule un système de traitement numérique dont la référence de potentiel est différente de celle des systèmes de commande et de mesure. En pratique, on utilise généralement des liaisons optocouplées pour transmettre des informations logiques entre un ordinateur et un banc de mesure.
La figure (1) définit les notations pour les tensions et courants du dispositif.
La polarisation directe de la diode d'entrée entraine l'émission d'un
flux de photons captés par le phototransistor de sortie. Le courant
, lié au flux de photons reçus, commande le courant de
sortie
de la même manière que pour un transistor bipolaire
classique. Ce courant
est, dans une gamme de fonctionnement
restreinte, une fonction linéaire du courant
d'entrée.
Du point de vue électrique, les 2 élements d'entrée et de sortie sont
totalement indépendants et sont maintenus à distance l'un de l'autre
par des matériaux résistants sur la plan mécanique et isolants sur
le plan électrique.
L'annexe 1 présente quelques caractéristiques statiques de plusieurs optocoupleurs. Certaines ne seront pas étudiées dans ce TP et sont briévement décrites ci-dessous :
En annexe 1 (et comme dans toutes les documents techniques en anglais), ce paramètre est noté le TCR.
A un courant à l'entrée correspond un courant
en sortie dépendant du type de composants utilisés, de la technologie
employée, etc. Le taux de transfert
est le rapport de
ces deux courants exprimés en pourcentage soit :
Pour augmenter ce taux de transfert, certains optocoupleurs utilisent un transistor darlington en sortie.
Pour un composant donné, il dépend bien évidemment des conditions de polarisation du phototransistor de sortie, et dans une moindre mesure de la température. Les caractéristiques statiques doivent donc être étudiées avec attention pour pouvoir déterminer ce paramètre. Cette remarque nous amène à la définition de la linéarité entrée-sortie.
Ce paramètre donne une indication sur la gamme de courant où le transfert
est une fonction linéaire. Il dépend de la caractéristique
du phototransistor de sortie et de la caractéristisque
d'émission de la diode d'entrée. Cette notion de linéarité intervient
de manière fondamentale dans toutes les applications analogiques (introduction
de distorsion). Elle est moins critique pour les applications logiques.
Ce paramètre traduit le temps de réponse d'un photocoupleur pour transmettre une impulsion logique. A un signal carré à l'entrée correspond un signal carré en sortie retardé et déformé. Ce retard dépend du temps de blocage et de déblocage de la diode d'entrée et du phototransistor de sortie. Cette grandeur est fondamentale pour les applications logiques où la transmission d'informations nécessite une bande passante élevée. Les notations utilisées sont définies plus loin (figure 10).
Le photocoupleur étudié est un 4N25. Le brochage de ce composant est fourni en annexe. Les montages sont réalisés sur une plaquette d'expérimentation permettant l'étude de la diode d'entrée et du transistor de sortie. Deux montages à AOP sont également cablés (figure 4 et 7). Un photocoupleur se comporte comme une diode et un transistor bipolaire. Ces deux éléments seront donc préalablement caractérisés avant la caractérisation du dispositif complet.
On cherche à mesurer l'évolution du courant en fonction
de la tension
. On utilise pour cela le montage décrit
sur la figure (2).
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Le voltmètre mesure la tension . Déterminer la valeur
du courant
en fonction de
,
et
:
On cherche à faire les mesures pour un courant variant
entre
et
. Déterminer les valeurs limites
de la résistance R pour E=5V en supposant que la tension
est de l'ordre de 1V.
** Manipulation.
Le seul point critique dans cette partie consiste à ne pas afficher
une résistance nulle pour ne pas dégrader la diode éméttrice. Une
résistance de 100 est précablée en série avec R pour
assurer cette protection.
Relever la caractéristique de la diode et représenter les mesures sur le papier semi-logarithmique fournie (figure 3).
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R (![]() |
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Qu'elle est l'allure de la caractéristique dans cette représentation.
On admet que le courant est donné par l'équation :
A partir de vos mesures (figure 3), déterminer
la valeur de (on donne
C,
J/K et T=300 K).
On cherche à mesurer le courant en fonction de la tension
pour différentes valeurs du courant
. On
utilisera pour cela le montage présenté sur la figure (4).
Celui-ci sera amélioré par la suite pour tracer l'allure des caractéristiques
à l'oscilloscope.
Deux sources de tensions continues sont nécessaires(
On suppose l'AOP parfait et le transistor correctement polarisé.
En déduire la valeur du courant en fonction de E et
.
** Manipulations.
Réaliser le montage. Ajuster la tension à la valeur
préalablement calculée lors de l'étude théorique.
Pour 5 valeurs de , réparties pour couvrir la gamme de
courants collecteurs
à 10mA, mesurer la
caractéristique
en fonction de
pour 6 valeurs
de cette tension entre 0 et 5V( Il faut mesurer cette tension !).
Représenter cette caractéristique sur la figure (5).
Déduire de ces mesures la valeur du gain en courant du transistor
et représenter son évolution en fonction de
sur la figure (6).
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calculée |
On cherche à visualiser à l'oscilloscope la caractéristique
en fonction de
. Pour cela, on ajoute le montage soustracteur
présenté sur la figure (7).
A l'aide du montage soustracteur avec AOP, générer la tension
.
Réaliser le montage et à l'aide d'un oscilloscope configuré en mode
XY, visualiser
en fonction de
.
La tension
sera une tension triangulaire entre 0 et
5V de fréquence f=200Hz.
On pourra, s'il est disponible, utiliser un traceur de caractéristique (voir l'encadrant de TP).
** Manipulations
Dans les mêmes conditions que précédemment, relever la caractéristique
de transfert pour deux valeurs de tension
(de l'ordre de 1V et 4.5V), pour un courant
variant entre
et
. Représenter ces variations sur la
figure (8). En déduire la valeur du taux de transfert
. Représenter ces variations en fonction de
sur la figure (9).
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La figure (10) définit le diagramme temporel resultant de l'application à l'entrée du photocoupleur d'un ``pulse''. La sortie réagit avec un certain retard qui est appelé le temps de commutation.
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La mesure du temps de commutation s'effectue à l'aide du montage proposé sur la figure (11).
On cherche à polariser le transistor à
Réaliser le montage. A l'aide du générateur d'impulsion, appliquer
une impulsion de l'ordre de 50 se répétant à une fréquence
de 2kHz à l'entrée de l'optocoupleur. Observer simultanément à l'oscilloscope
les impulsions et la sortie de l'optocoupleur. Effectuer les mesures:
Déduire de ces mesures la fréquence maximale d'un signal carré que l'on souhaite transmettre grâce à cet optocoupleur.
Lors de l'utilisation d'un optocoupleur pour des transmissions d'informations numériques, la bande passante est exprimée en bit/s. Que vaut elle pour cet optocoupleur? Peut-il être utilisé sur une ligne ethernet (10Mbit/s)?
Cette partie est presque facultative. Elle ne doit être abordée que si il vous reste suffisament de temps.
La figure (12) présente une utilisation typique des optocoupleurs : une liaision RS232 optocouplée. Quelques rappels sur les liaisons séries suivant un protocole RS232 sont nécéssaires. Les niveaux logiques utilisés sont :
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Il est important de noter que le système de commande (le PC) et le système commandé (la LED) n'ont pas le même potentiel de référence.
** Manipulation :
Allumer le PC et, sous windows, lancer le programme terminal.exe.
Grace à ce programme, le code ascii de la lettre tapée au clavier est directement transmis à l'interface RS232. Ce qui est affiché à l'écran correspond à ce qui est reçu par l'interface RS232 (RXD).
Vous pourrez vérifier ce comportement en enlevant le strap de la maquette. Le strap enlevé, les touches frappées ne s'affichent pas à l'écran.
Pour voir la diode s'éteindre, il faut sélectionner une vitesse de transmission la plus lente possible.
La manipulation consiste simplement à observer les signaux transmis, ceux-ci étant référencés soit à la masse de l'ordinateur, soit au potentiel du système commandé.
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Nikos Drakos,
Computer Based Learning Unit, University of Leeds.
Copyright © 1997, 1998, 1999,
Ross Moore,
Mathematics Department, Macquarie University, Sydney.
The command line arguments were:
latex2html -split 0 -show_section_numbers -no_navigation opto.tex
The translation was initiated by Routoure JM on 2001-09-05